La végétation de Mayotte - Zone mésohumide
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Zone mésohumide
La zone mésohumide fait transition entre les zones humide et subhumide aux caractères bien tranchés. Malgré tout, elle possède une certain originalité propre qui a été mise en évidence par O. PASCAL (1997, 2000) au niveau des forêts relictuelles de Sohoa et de Dapani. Ces exemples témoignent d'une certaine hétérogénéité de la zone que masquent probablement à première vue la secondarisation et l'anthropisation avancées de ces terres de basse altitude.
Sur toute la plage altitudinale de la zone de transition mésohumide, s'exerce un double gradient de végétation, descendant pour les plantes de la zone humide, ascendant pour les plantes de la zone subhumide. En fonction de la proximité des limites basses ou hautes de cette zone de transition, les caractères floristiques et structuraux de chacune des végétations de la zone voisine s'affirment ± fortement.
Ainsi, la forêt de Sohoa en situation côtière plus sèche est fortement introgressée d'éléments de la zone subhumide comme Poupartia gummifera, Commiphora arafy, Mimusops comoriensis… Elle représente certainement la base de la zone mésohumide. Malgré tout, cet ensemble forestier de Sohoa nous paraît extrêmement complexe et probablement à cheval sur les zones adlittorale, subhumide et mésohumide fortement télescopées en raison du relief et du climat général au vent.
Inversement, la forêt de Dapani en contact direct avec les forêts humides du versant oriental du Choungi, est nettement moins influencée par la végétation sèche de la zone subhumide.
Si l'un des traits floristiques majeurs de la zone est le mélange des types sempervirents et caducifoliés, la zone mésohumide possède, malgré tout, sa propre originalité floristique qui constitue un argument supplémentaire pour sa distinction comme l'a indiqué O. PASCAL (1997, 2000) pour les forêts de Sohoa et Dapani avec Erythroxylum corymbosum, Scolopia maoulidae.