La végétation de Mayotte - Zone humide
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Zone humide
La zone humide occupe une grande partie des hauteurs de l'île, au-delà d'une altitude de ± 300 m sur les versants sous le vent et à des altitudes plus basses sur les versants au vent. La forêt humide sempervirente de moyenne altitude, lorsqu'elle n'a pas été détruite, en est, avant tout, la signature la plus évidente :
- grande diversité du peuplement forestier (165 essences différentes recensées par O. PASCAL) ;
- sempervirence quasi exclusive du feuillage ligneux ;
- structure typique de forêt tropicale humide : canopée relativement élevée (20-30 m, ce qui est beaucoup dans un contexte insulaire) formant une voûte fermée, sous-bois étagée et encombré de nombreuses lianes ;
- strate herbacée réduite à une synusie de fougères ± sciaphiles et une synusie de plantules des futurs arbres (stratégie de régénération de type Bg caractéristique des forêts ombrophiles tropicales).
Par rapport aux forêts de la zone submontagnarde, l'épiphytisme est réduit et les angiospermes ont quasiment disparues de la strate herbacée. Ceci traduit une humidité ambiante moindre, mais néanmoins encore élevée, avec une pluviosité annuelle probablement supérieure à 1500 mm.
La flore associée à cette zone humide est extrêmement diversifiée et constitue la ressource patrimoniale la plus diversifiée de l'île. Il ne paraît pas utile ici de citer la liste trop longue de la flore associée à la zone humide. Une part d'entre elles se retrouve dans la zone de transition (mésohumide) avec la zone subhumide. Parmi les plantes qui paraissent le plus étroitement liée à la zone humide sensu stricto, citons Olea capensis, Syzygium guineense, Labramia mayottensis, Scolopia coriacea, Gastonia duplicata, Nuxia pseudodentata, Aphloia theiformis…
Par ailleurs, nous n'avons pas aujourd'hui d'informations pouvant étayer des différences significatives entre les végétations au vent et sous le vent de la zone humide, mais il faudrait se pencher plus précisément sur la question.