L’herbier de Mayotte a été créé en 1992 par la Direction de l’Agriculture et de la Forêt de Mayotte (DAF). Il est géré depuis 2008 par l’antenne de Mayotte du Conservatoire Botanique National de Mascarin (CBNM) à Coconi (commune d’Ouangani).

C’est un herbier de référence scientifique régionale qu’il convient de conserver et de valoriser. Il contient actuellement plus de 4500 échantillons représentant environ 1000 espèces présentes à Mayotte. Il est régulièrement enrichi de nouveaux spécimens.

Cette collection est la plus importante pour l’océan Indien après celles d’Antananarivo (Madagascar) et de l’Université de La Réunion (La Réunion).

L’herbier de Mayotte est depuis 2017 inscrit sur l’Index Herbariorum sous le code MAO.

Historique d’une structure locale

Les premiers échantillons (environ 200) déposés à Coconi sont ceux de Sylvain Ménager (VAT, 1992-1993) qui a travaillé sans correspondant scientifique et dont les récoltes s’intéressaient surtout aux espèces ligneuses cultivées.

En 1995, Olivier Pascal (SEF, 1995-1998), en étroite collaboration avec le Laboratoire de Phanérogamie du MNHN, a rassemblé une importante collection (environ 1000) de végétaux ligneux de Mayotte.

Depuis 2000, la collaboration avec le MNHN s’est poursuivie et plus de 2000 échantillons ont été classés (mission Grande Comore 2006 et Anjouan 2009)

En 2006, l’herbier MAO intègre 640 spécimens de bryophytes suite à la mission de Tamás Pócs (EGR) à Mayotte en 2005.

Un réseau international

Depuis 2000, tous les botanistes ayant effectué des missions de prospection à Mayotte (P, K, EGR, CBNM) ont laissé des doubles de toutes leurs récoltes.

Toutes les récoltes effectuées à Mayotte sont faite en 4 exemplaires afin de compléter les collections des herbiers partenaires (P, K, G et MO).

Cette mutualité de travail, via des échanges de matériel et l’accueil de missions scientifiques, est nécessaire. Elle permet de valoriser le travail de prospection mené dans le cadre de l’inventaire du patrimoine naturel et contribue au rayonnement de Mayotte dont le patrimoine naturel terrestre n’avait jamais bénéficié, à tort, de l’intérêt de la communauté scientifique qu’il mérite pourtant.

Les parts de l’herbier MAO sont consultables sur demande à des fins scientifiques et pédagogiques.

L’herbier MAO aujourd’hui

En 2010, l’herbier prend place dans les bâtiments du CBNM à Coconi où un local plus spacieux et plus adapté à la conservation des échantillons a été aménagé (pièce hermétique avec contrôle de la température et de l’humidité).

Depuis 2008, la congélation systématique des spécimens au moins 1 fois par an ainsi qu’une désinsectisation 4 fois par an sont réalisées.

Les spécimens sont rangés dans des boites par famille selon la dernière nomenclature et le rangement par ordre alphabétique des familles, genres et espèces a été entrepris en 2017.

En 2017, le local de l’herbier a été réorganisé pour accueillir une paillasse de travail. C’est aussi cette année que l’informatisation complète en base de données de l’herbier a été initiée.